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La côte Nord-Est de la Grande Terre

Le Nord-Est et le centre de l'île, commes les îles, sont Kanaques. Les kanaques sont traditionnalistes : il faut respecter la coutume, c'est-à-dire les règles des tribus. Si vous voulez visiter un endroit, il est de bon ton de demander l'autorisation au chef de la tribu locale. De même, si vous voulez picniquer ou faire du camping, il est aussi bien vu de faire un cadeau. C'est pour le principe et par respect. Ce cadeau peut être très simple : un paquet de cigarettes, un manou (bande de tissu).
De plus, lorsque vous croisez quelqu'un, un petit bonjour est aprécié. Même si c'est le cinquantième de la journée que vous le faites, c'est toujours sympa.
Sur le bord de la route, des panneaux indiquent le nom de la tribu locale. Mais il est rare qu'on rencontre des kanaques, en dehors des villages.
À tel point que même lorsqu'ils ont des choses à vendre, ils fabriquent un petit étal, disposent les objets (fruits, légumes, coquillages) avec le prix indiqué, et s'en vont. Si vous voulez quelque chose, vous laissez l'argent correspondant au prix et vous prenez l'objet. Donc assez peu de contact.

Cette côte est également la plus humide. La végétation y est luxuriante, et de nombreuses cascades dévalent de la chaîne de montages tout proche.
La route passe par de nombreux ponts, et il y a même un bac (le dernier restant de l'île) pour franchir l'un des petits fleuves (l'Ouaième). Très rudimentaire, il remplit tout de même son office, car le traffic n'est pas très important.

Hienghène

Nous avons fait halte 3 jours à Hienghène, en commençant par 2 nuits dans le gîte de Madame Djibaou (la veuve du leader Kanaque). Des bungalows carrés, en bois, sont posés sur la colline, juste au dessus du village, avec vue sur le centre culturel situé de l'autre côté du fleuve.

Une particularité géologique à Hienghène: on y trouve une roche calcaire noire, qui forme des falaises acérées, un peu comme les Tsings de Madagascar. On les appelle les falaises de Lindéralique, d'après le nom de la tribu locale.
Il y a même une formation rocheuse, au milieu d'une baie, appelée "la poule couveuse" à cause de son profil assez caractéristique.

Pour la dernière nuit à Hienghène, nous avons voulu passer un nuit en tribu. Nous sommes allés alors au gîte Wehoute, mais la encore, nous avions un bungalow pour touristes, et pas une case. Nous avons eu relativement peu de contacts, à part l'accueil et le repas du soir. Il n'est décidément pas facile d'avoir des échanges avec les Kanaques.


La route vers le Sud

Nous sommes passés par la côte Est dans un premier temps, ce qui nous a permis de voir un peu le site minier de Houaïlou. C'est dantesque de voir cette montagne rouge, ravagée par l'exploitation du Nickel.

Sur notre guide touristique, un site de pétroglyphes était mentionné. Nous avons donc voulu aller le voir. Mais les indications étaient vagues (il faut dire que le site n'est pas indiqué sur la route). Les instructions étaient : "Prendre le chemin juste après la colline sur laquelle il y a trois poteaux électriques". Vous voyez le genre. Nous avons pris alors un chemin qui correspondait à la description. Mais après 1/2 heure de recherche à pied, nous n'avons rien vu. Nous sommes redescendus un peu de la montagne, et là nous avons vu un second chemin qui correspondait à la description. Et là bingo ! C'est le site de Kassducou, où apparement quelques pierres ont été rassemblées, après que bien d'autres aient été détruites par l'extraction minière.


Nous avons ensuite retraversé la montagne, pour revenir sur la côte Ouest. La route est très sinueuse, et un peu fatigante.
En fin de journée, nous sommes arrivés à Bouloupari, ou notre hébergement nous attendait. Enfin, presque, car notre agence de voyage nous avait réservé un bungalow, alors que c'était le jour de fermeture hebdomadaire de l'hotel. Nous avons quand même pu manger un plateau repas, préparé par l'hotel malgré cette fermeture, et dormir dans un des bungalows (on avait le choix). Ça manquait un peu d'animation, mais de toutes façons nous étions crevés.

Yaté

Le lendemain, il nous restait toute la journée avant de prendre l'avion pour Lifou. Nous sommes donc rentrés sur Nouméa et avons continué notre route ves le Sud, en commençant par le Lac Yaté. C'est une étendue désolée, car la zone a été inondée pour la mise en place du barrage de Yaté.

Nous nous sommes arrêtés pour manger au bord des chutes de la Madeleine. Ce sont des chutes modestes, dont les environs constituent une réserve botanique. Très relaxant.

Nous avons poursuivi jusqu'à la Baie de somme, extrémité de l'île. Dans toute la région, on retrouve une terre rouge assez caractéristique. Et au bout du bout, quelques maisons constituent le village de Prony, où la végétation finit de recouvrir les vestiges d'un bagne.


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