En Mai 1991, petit voyage aux Îles Canaries. Situées au Nord-Ouest de l'Afrique, à peu près à la même latitude que le Sud du Maroc, ce sont des îles d'origine volcanique. Je suis allé sur Lanzarote, une des îles les plus à l'Est. Plutôt aride, elle comporte tout de même une zone de végétation au Nord de l'île, en raison d'un relief prononcé. Les habitations sont en général situées sur le pourtour, en bordure de mer.



J'y suis allé pour la planche à voile : l'UCPA y a un centre là-bas, dans la ville de Teguise. Le spot de "Las Cucharas" n'est pas très facile : une anse protégée où il y a peu de vent, mais dès que l'on sort un peu, il y a pas mal de vagues.
Ne maîtrisant pas le water-start à cette époque, j'étais cantonné dans l'anse, où je n'ai pas fait beaucoup de progrès (moi, il me faut un peu de vent pour bouger).


Dans les villes "à touristes", tout se ressemble un peu. Les hôtels sont tous de même facture : assez bas (ce qui n'est pas plus mal), blancs, de style un peu espagnol. l'Hôtel de l'UCPA, le Looping (photo de droite), était assez agéable. Déco simple mais assez réussie, piscine. Seul problème: j'y suis allé à peu près un mois après la création du centre, et ça pêchait un peu par l'organisation. Mais bon... c'étaient tout de même des vacances agréables. Le mieux, c'est quand même qu'on avait pas à se préoccuper du vent : le matin, en se levant, on ouvrait la porte de la chambre (qui donne sur une coursive extérieure), et on se prenait systématiquement une rafale de vent dans la figure. Le soir après la planche, petit bain dans la piscine. Relax, quoi...

Une journée, j'ai loué une voiture avec des copains de l'"ucep", et on a parcouru toute l'île. Non seulement c'est assez désertique, mais en plus le passé volcanique des îles est omniprésent. Des volcans sont visibles un peu partout, et il n'est pas rare de voir des cultures d'oignons au milieu de champs de terre noire. De plus, au Sud-Ouest de l'île, ils ont créé un parc national : Timanfàya, où les paysages sont restés dans le même état que lors de la dernière grande irruption (au 19è siècle, je crois). Ce sont des kilomètres et des kilomètres carrés de lave (photo ci-contre). L'accès y est limité : il a fallu laisser la voiture et prendre un car qui a emprunté une route étroite qui sinuait entre les champs de roche fondue et les cratères. Très impressionnant.

Nous sommes remontés ensuite vers le Nord, où nous avons trouvé un peu plus de végétation et des villes dignes de ce nom.