En Septembre 1992, le CE de ma boîte a organisé un week-end de trois jours à Séville, pour voir l'exposition universelle.

Pour les ceusses qui ne connaissent pas, une exposition universelle regroupe un peu tous les pays du monde, et chaque participant présente dans son pavillon les aspects représentatifs de sa culture : Histoire, art, technologie, artisanat, économie...

Détail original : cette exposition ayant reçu beaucoup de monde, il y avait en quelque sorte pénurie d'hôtels. Du coup, nous étions logés sur un bateau-hôtel, sur le fleuve Guadalquivir, et ce bateau était en fait un bateau de croisière russe (avec équipage russe), venant directement de la Volga. Vous devinerez aisément quel alcool servait d'apéritif...

À cause de ce même monde, on devait parfois faire plusieurs heures de queue pour visiter un pavillon. Comme cela se déroulait en Septembre et en Andalousie, la température avoisinait les 30-35°. Heureusement, les organisateurs avaient ménagé pas mal de places d'ombre, et des "brumisateurs" disposés un peu partout permettaient de maintenir une atmosphère assez agréable. Des pièces d'eau et des fontaines étaient placées également çà et la, notamment à la "Place de l'Europe", comme le montre cette photo (on peut y voir les brumisateurs au centre).


L'un des pavillons les plus remarquables (à mon goût) était celui du Koweït (photo de gauche), du moins du point de vue architectural. En effet, les "serres" que vous pouvez voir étaient articulées et changeaient plusieurs fois de position au cours de la journée, donnant des effets assez réussis.


Le pavillon de la Hongrie était lui aussi assez beau : entièrement en bois, avec une voûte en forme de coque de bateau. Très chaleureux.


Le pavillon du Maroc était une splendeur : tout en marbre et en marqueterie. Il était très frais également, ce qui est bien agréable après la longue attente pour pouvoir y entrer. On pouvait également y voir des artisans travailler le bois de manière traditionnelle.

Le pavillon français avait été annoncé comme "le pavillon invisible". Tout çà parce qu'il était recouvert de miroirs. En fait l'architecture ne cassait pas des briques. J'ai retenu 2 choses de ce pavillon :

 

Un "puits à images" : sorte de cinéma où le spectateur, accoudé à une balustrade, regarde un écran disposé au font d'un puits.

Des maquettes de l'ancien Paris. Ces maquettes se trouvaient recouvertes par des dalles transparentes sur lesquelles le public se déplaçait, simulant ainsi une "vue aérienne". Assez réussi.


Parmi les autres pavillons, on pouvait remarquer :

Le pavillon de la Norvège, avec un tunnel de glace.

Le pavillon de la Nouvelle Zélande, avec une falaise en stuc et des automates d'oiseaux, et des danses folkloriques.

Le pavillon de l'Allemagne, avec un "toit" suspendu en forme de disque.

Le pavillon du Mexique, avec des miniatures représentant des pyramides.

Le pavillon de la navigation (eh oui, il n'y a pas des pavillons que pour les pays), avec une représentation grandeur nature du bateau "Kon Tiki".

Outre les pavillons et les restaurants, il y avait par endroits des "animations" : une fontaine dont les jets d'eau étaient synchronisés avec de la musique classique, un espace comportant des maquettes des principaux monuments d'Andalousie. Ces maquettes (ci-contre) étaient finement réalisées, pouvant atteindre 4m de long. Le soir, il y avait également des spectacles organisés. Pour notre part, l'organisation était plutôt du genre "resto-variétés", avec entre autres du Flamenco (faut aimer).

Sur cette photo, on peu voir à l'arrière-plan le pont de la barqueta, enjambant le Guadalquivir. Ce pont a lui aussi été crée spécialement pour l'occasion. Personnellement, je le trouve magnifique.


Bien que le séjour ait été un peu court (ça a été un peu la course), c'est un beau souvenir. La plupart des pavillons étaient réussis, le temps était splendide (et je ne vous parle pas des andalouses...)